Philippe Rieu, président du dojo de Saint-Genès et éducateur spécialisé, a lancé un projet d’inclusion au sein de l’école de karaté de la salle Félix. Avec Jérémie Bruant, coach de full contact et également éducateur spécialisé, il s’engage à rendre la pratique du karaté accessible à toutes et à tous. Chaque mercredi matin, à partir de 10h30, ils accueillent aussi bien des enfants — de jeunes karatékas âgés de 4 à 12 ans — que des adultes en situation de handicap physique ou moteur.
Dans le cadre de ce reportage, j’ai eu l’occasion de rencontrer certains adultes participants qui ont vécu des accidents et sont devenus, à la suite de ceux-ci, handicapés cérébraux. Parmi eux, Radu, qui a subi un accident de travail sur un chantier, ou encore David, 45 ans, qui vit avec une infirmité cérébrale due à un accident.
Plus qu’un sport, un vecteur de lien social
Ces entraînements permettent avant tout aux participants de pratiquer une activité sportive dans un cadre sécurisé, avec des cours adaptés à leur état de santé. Ils favorisent également les échanges entre les adultes et les jeunes élèves, afin de créer un environnement inclusif. Les enfants découvrent ainsi, dès leur plus jeune âge, la notion d’inclusion et comprennent que les personnes en situation de handicap peuvent, elles aussi, pratiquer un sport. Au-delà de l’aspect physique et sportif, ces séances permettent aux adultes de créer des liens et de tisser des relations avec d’autres pratiquants ayant vécu des traumatismes similaires.