Pourquoi certains enfants réussissent mieux à l’école que d’autres, à compétences égales ?
Cette étude récente révèle un facteur inattendu, souvent sous-estimé : la qualité du lien affectif entre les parents et l’enfant. Et plus précisément, celui noué avec la mère. Publiée en mars 2025, cette recherche s’est penchée sur près de 10 000 collégiens chinois, et met en lumière un lien direct entre attachement familial et performances scolaires.
Dès lors, et si la clef de la réussite était tout simplement dans la relation parent-enfant au quotidien ?
Le lien avec la mère influe directement sur les résultats
Les données de l’étude sont claires : les enfants qui bénéficient d’une relation forte et chaleureuse avec leur mère (temps passé ensemble, écoute active, soutien affectif) obtiennent en moyenne de meilleures notes, toutes matières confondues. Qu’il s’agisse de la langue, des mathématiques ou de l’anglais, le même constat s’impose.
Plus encore, cette proximité semble nourrir la motivation, la discipline personnelle et la persévérance. En d’autres termes, se sentir soutenu et compris à la maison encourage l’enfant à s’impliquer à l’école. Cela paraît évident, mais l’étude le quantifie pour la première fois avec autant de précision.
Le père agit différemment : par la confiance en soi
Les chercheurs ont aussi examiné l’impact de la relation avec le père. Leur conclusion ? Si cette dernière n’a pas d’effet direct mesurable sur les résultats scolaires, elle joue un rôle médiateur essentiel. En effet, une relation père-enfant de qualité contribue à renforcer la confiance en soi scolaire de l’enfant, ce qu’on appelle le “self-efficacy“.
Or, cette croyance en sa propre capacité à réussir est déterminante. Un enfant qui croit en lui aura tendance à mieux résister au stress, à persévérer face aux difficultés, et à s’engager plus activement dans ses apprentissages. Autrement dit, le père intervient indirectement, en agissant sur le socle psychologique qui soutient les efforts scolaires.
Créer du lien pour mieux apprendre : une stratégie gagnante pour les parents
L’étude montre également que le temps partagé avec l’un ou l’autre des parents — loisirs, discussions, jeux — a un effet positif global. Il contribue à réduire le stress, à rassurer l’enfant, et à renforcer sa stabilité émotionnelle. Tous ces facteurs participent à de meilleures performances scolaires.
Par conséquent, quelques pistes pratiques se dessinent :
- Les mères peuvent maintenir une présence attentive au quotidien, valoriser les efforts et offrir un cadre rassurant.
- Les pères peuvent, quant à eux, encourager l’autonomie, parler des réussites et transmettre une vision positive des capacités de l’enfant.
Enfin, en unissant leurs approches, les deux parents créent un climat familial où confiance, sérénité et motivation deviennent les piliers de la réussite. Car au fond, l’école ne fait pas tout : l’environnement affectif dans lequel l’enfant évolue jour après jour reste le socle de tout apprentissage durable.
Conclusion : et si la réussite se cultivait à la maison ?
Loin des classements d’établissements ou des dépenses pour des cours particuliers, cette étude nous rappelle une évidence oubliée : la présence affective des parents reste le meilleur des catalyseurs scolaires.
Chaque parent, à sa manière, a un levier puissant à activer : l’écoute, la disponibilité, la confiance accordée. C’est dans ces gestes simples, répétés, que se forge peu à peu le sentiment d’efficacité personnelle si décisif. En somme, accompagner avec bienveillance, c’est peut-être ce qui fera la plus grande différence dans le parcours scolaire d’un enfant.
