Les bustes beiges estampillés d’un logo noir “Stockman” sur le cou s’accumulent dans l’usine ancienne de Gennevilliers. Ils sont soigneusement recouverts d’un film plastique et numérotés. Ces pièces sont passées successivement entre les mains de menuisiers, de couturières et de peintres.

25 employés au sein de l’usine
“La pose du logo “Stockman”, grâce à un pochoir, est l’ultime étape de notre production. Si cette étape est ratée, il faut défaire le buste et repartir quasiment de zéro”, explique Louis-Michel Deck, directeur général de Stockman. Vingt-cinq personnes travaillent au sein de cette usine. Et la fabrication de ces bustes n’a pas changé depuis 150 ans. “Ce sont les tailles qui évoluent avec le temps… Selon les pays, on peut avoir un dos plus long ou un cou plus court, par exemple.”

Un savoir-faire identique depuis la Belle Époque
Louis Vuitton, Chanel… Ces bustes, parfois réalisés sur mesure pour des clients fortunés, sont bien utiles aux couturiers. C’est en effet sur ces modèles inertes qu’ils ajustent, adaptent et assemblent leurs tenues.
“Parfois, nous avons des commandes surprises, de dernière minute. Une marque peut nous demander de produire 100 bustes en une semaine… Et de les envoyer à New-York !” sourit Louis-Michel Deck. Le buste Stockman a été inventé en 1867 par Frédéric Stockman.