Le narval fait partie de ces animaux marins dont on parle peu. Cet cétacé, qui ressemble à un gros phoque avec une longue corne torsadée sur le devant de la tête, est surnommé la licorne des mers. Cette corne qui fait sa particularité est en fait une dent que l’on appelle rostre. Le narval n’en possède que deux et c’est seulement chez les mâles qu’elles se développent pour former une corne, celle de gauche pouvant mesurer jusqu’à 3 mètres et peser plus de 10 kilos.
Le narval mesure en moyenne 5 mètres et, à l’âge adulte, il peut peser jusqu’à 1 600 kg. Il fait par ailleurs partie de la famille des cétacés et vit uniquement dans les mers froides de l’Arctique.
La licorne des glaces apprécie les crustacés, mollusques, poulpes, crevettes ainsi que le flétan, qu’il consomme principalement en automne et en hiver, saisons lors desquelles il se constitue des réserves.
Le rostre, outil de chasse efficace
Le narval peut vivre jusqu’à 50 ans mais sa corne étant en ivoire, il est régulièrement chassé. Cette dent, qui lui permet notamment de naviguer représenterait, selon les chercheurs, un outil d’écholocation – repérage de proies potentielles – parmi les plus précis du monde animal. Une fois son repas localisé, la dent du narval lui sert aussi à assommer sa proie, c’est donc un outil de chasse particulièrement efficace.
Une dent légendaire
Au-delà de cet aspect pratique, la dent du narval a nourrit depuis des années les imaginaires et les légendes. Dès le Moyen Âge, les Vikings et les marchands scandinaves vendaient des rostres de narval en les faisant passer pour des cornes de licorne. On les pensait pourvues de pouvoirs de purification, notamment contre le poison. Ainsi, un rostre et présent depuis le 16e siècle – et peut-être plus tôt – dans le trésor de l’abbaye de Saint-Denis.
