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Le phénomène labubu : pourquoi les ados se les arrachent ?

© Irina Lesovaia via Adobe Stock
Phénomène Labubu : comment cette mascotte kawaii s’est imposée comme le must-have bien-être et créatif des adolescents français.

Phénomène labubu : derrière ce nom amusant se cache une véritable passion qui envahit les chambres d’adolescents. Entre peluches colorées, casquettes à l’effigie du petit monstre et stickers à gogo, pourquoi les jeunes se l’arrachent-ils ?

Apparu dans les cours de récréation en début d’année, Labubu s’invite désormais sur tous les comptes Instagram et TikTok. À première vue, c’est un personnage tout droit sorti d’un univers kawaii. Pourtant, cette mascotte va bien au-delà du simple gadget mode.

Une stratégie de marque bien rodée

Depuis 2023, la société Pitaya Design pose des jalons précis : une communication mystérieuse, des éditions limitées et des collaborations inattendues. Le bouche-à-oreille fait le reste. Chaque nouvelle pièce est attendue comme un événement.

Le caractère éphémère des stocks crée un sentiment d’urgence. Sold out devient un mot magique pour les collectionneurs. Chez les adolescents, cette mécanique génère un véritable sentiment d’appartenance : « J’appartiens à la communauté Labubu », confie Léa, 16 ans.

Un exutoire face au stress scolaire

Au-delà de l’aspect ludique, Labubu répond à un besoin plus profond. Selon un sondage IFOP réalisé en 2023, 68 % des 13-17 ans avouent chercher des objets de « réconfort », pour mieux gérer la pression des examens (source : ifop.com).

La forme ronde et douce du personnage inspire la détente. Certains le calment lors des révisions. D’autres l’installent près de leur bureau pour un rappel visuel positif. Psychologie et merchandising se conjuguent ainsi pour offrir un petit cocon de sécurité.

Un design adapté aux réseaux sociaux

Instagram et TikTok sont les podiums idéaux pour Labubu. Les filtres AR (réalité augmentée) permettent de placer le monstre virtuel dans un salon ou sur un skatepark. Les challenges se multiplient : dessiner sa propre version, customiser un t-shirt ou lancer un remix sonore inspiré des cris du personnage.

Ces contenus partagés massivement créent un effet boule de neige. Selon Statista, les hashtags #Labubu dépassent aujourd’hui 5 millions de vues, signe d’une viralité incontestable.

Une communauté solide et bienveillante

Sur Discord et dans les groupes WhatsApp, les fans échangent astuces de customisation et bons plans pour dénicher les dernières sorties. L’entraide est de mise : si un exemplaire vient de sortir à Tokyo, un membre se propose de l’acheter avant l’une de ses conventions.

Cette solidarité s’étend parfois à des opérations caritatives. En 2024, une édition spéciale Labubu a été vendue au profit de l’association Parce qu’ils existent, engagée pour la santé mentale des jeunes.

Quand labubu inspire la créativité

Artistes et créateurs reprennent la silhouette du petit monstre pour inventer des accessoires inédits : mugs, chaussettes, coques de smartphone. Cette hype se traduit aussi en street art : dans plusieurs villes, des fresques en l’honneur de Labubu fleurissent dès que les beaux jours reviennent.

Certains adolescents y voient l’occasion de développer un portfolio. « J’ai commencé par poster mes peintures sur Insta », raconte Haroun, 17 ans. « Puis des marques m’ont proposé de travailler sur des mini-figures ». C’est une première expérience du monde professionnel, avant même l’entrée à l’université.

Le phénomène vu du côté parental

Pour beaucoup de parents, Labubu reste un mystère total. Ils s’inquiètent parfois du prix de revente sur Vinted ou des arnaques lors d’achats à l’étranger. On leur conseille de dialoguer, de fixer des budgets et de responsabiliser leurs ados. Car interroger la valeur réelle d’un objet ne signifie pas briser le rêve, mais accompagner le jeune vers une consommation plus consciente.

Au fil des mois, Labubu pourrait bien devenir un cas d’école dans la pop culture adolescente : un mélange de fun, de marketing malin et de quête de bien-être. Et, surtout, une belle démonstration de l’impact d’un personnage sur le moral des troupes.

La monstrueuse aventure ne fait que commencer, elle s’annonce ludique, solidaire et, surtout, rassurante pour tous ceux qui cherchent un compagnon de route coloré et réconfortant. Pour peu qu’on ne tombe pas dans des excès financiers… et surtout qu’on soit prudent sur ce qu’on achète ! L’effet de mode a entraîné la fabrication massive de copies de très mauvaises qualité en vente sur des sites Internet, qui peuvent présenter des dangers en termes de solidité ou de toxicité des matériaux. Donc soyez prudents et prévenez les plus jeunes !

Pour les parents qui ont connu le début des années 80, les labubu ne sont pas sans évoquer une petite figurine qui s’appellait Kiki en France (c’était en fait une création japonaise du nom de Monchhichi). Alors si le slogan “Kiki, le kiki de tous les kikis” vous dit quelque chose, vous ne serez pas étonné.e par le succès des Labubu !

Kiki, le kiki de tous les kikis ! (dédicace aux fans des années 80)

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