L’Agence spatiale européenne (ESA) franchit une étape historique en certifiant John McFall. Cet ancien athlète paralympique amputé d’une jambe assurera des missions spatiales de longue durée.
Jusqu’ici, seuls des astronautes en parfaite condition physique étaient sélectionnés pour les missions spatiales. Avec le projet “Fly”, l’ESA remet ainsi en question cette norme et explore la possibilité d’envoyer des personnes en situation de handicap dans l’espace. John McFall fait d’ailleurs partie des réservistes sélectionnés en 2022.
Un défi technologique et scientifique
Si le handicap n’est pas un frein en apesanteur, l’utilisation de prothèses dans l’espace soulève des défis techniques. Les matériaux doivent en effet être testés pour éviter toute émanation de gaz nocifs. Les composants électroniques des prothèses doivent également respecter des normes de sécurité strictes. Après deux ans d’études approfondies, l’ESA a donc confirmé que John McFall pouvait participer à une mission en toute sécurité.
Les missions spatiales permettent d’étudier les effets de l’apesanteur sur le corps humain. Dans le cas de John McFall, les scientifiques analyseront comment son corps et sa prothèse s’adaptent en microgravité. Ces recherches pourraient d’ailleurs aboutir à des innovations médicales profitant à l’ensemble des personnes amputées sur Terre.
Une ouverture vers un espace plus accessible
Avec cette certification, l’ESA envoie un message fort : l’espace ne doit plus être réservé à une élite physique. D’autres agences spatiales suivront-elles cet exemple ?
En attendant, John McFall est prêt à embarquer pour une mission qui pourrait redéfinir les critères de sélection des astronautes. Le premier astronaute en situation de handicap attend désormais son premier vol.