Le compte à rebours est enclenché. Dans quelques semaines, Géraud s’envolera pour le Japon. Son objectif : gravir le mont Fuji, à 3 776 mètres d’altitude. Mais il ne partira pas seul. À ses côtés, Valérie, endocrinologue et elle-même atteinte d’insuffisance surrénale. Graziela, médecin à l’hôpital Necker, qui fera cette ascension pour son fils atteint d’un cancer. Et Cathy, en rémission d’une sclérose en plaques.
Vivre avec un diabète de type 1
Géraud est atteint d’un diabète de type 1 depuis 2 ans. Sa vie est rythmée par la surveillance quotidienne de sa glycémie : contrôles réguliers, ajustements précis et pompe à insuline toujours avec lui. Pour cette ascension, il sait qu’il devra adapter ses doses et anticiper les réactions de son corps face à l’effort et à l’altitude. « Sans le diabète, je n’aurais peut-être jamais tenté un tel défi », confie-t-il. Pour lui, la maladie n’est pas un frein. Parfois, elle est même un moteur.
Depuis plusieurs mois, Géraud prépare ce défi avec minutie. Il s’entraîne régulièrement, multiplie les sorties longues et s’assure que son corps soit prêt pour l’effort prolongé. Il teste aussi son matériel médical en conditions réelles et prévoit des solutions de secours pour sa pompe à insuline. « En montagne, l’effort change la glycémie, l’altitude aussi. Il faut prévoir chaque scénario », explique-t-il.
Cette ascension au mont Fuji est un message d’espoir
Pour Géraud, cette aventure va bien au-delà de la performance sportive. Elle porte un message : vivre avec une maladie chronique ne signifie pas renoncer à ses ambitions. « Je veux montrer que, même avec un diabète de type 1, on peut relever des défis ambitieux », affirme-t-il.
Le départ approche. Dans quelques semaines, Géraud foulera les sentiers du mont Fuji. Il partira avec sa pompe à insuline, son sac à dos… et l’envie de prouver que la maladie n’empêche pas d’aller au bout de ses projets.