En apparence pratiques et rafraîchissants, ces gadgets d’été soulèvent pourtant de nombreuses problématiques sanitaires et écologiques. Voici pourquoi les mini-ventilateurs sont loin d’être la solution miracle face aux fortes chaleurs.
Un gadget de poche en apparence pratique, mais à la durée de vie très limitée
Face aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, nombreux sont ceux qui optent pour les mini-ventilateurs portables. S’ils procurent une sensation immédiate de fraîcheur, leur efficacité réelle reste modeste.
En effet, une étude menée par l’ONG britannique Material Focus dans le cadre de la campagne “Recycle Your Electricians” révèle que plus de 7 millions de mini-ventilateurs ont été achetés au Royaume-Uni en 2024, mais que près de la moitié ont déjà été jetés ou inutilisés.
Ce phénomène s’inscrit dans la tendance de la “FastTech” : des gadgets électroniques bon marché, produits en masse, rapidement consommés puis abandonnés.
Comme la fast fashion, cette surconsommation technologique génère une quantité inquiétante de déchets électroniques, difficilement recyclables et souvent fabriqués à partir de matières premières peu durables.
Un impact écologique comparable à celui de la fast fashion
La professeure en consommation Catherine Jansson-Boyd souligne que la FastTech mérite autant d’attention que la mode jetable.
Elle invite à considérer ces objets non comme des accessoires éphémères, mais comme des produits nécessitant une vraie conscience d’achat. Ainsi, il devient essentiel de réduire leur consommation et d’encourager leur recyclage, une fois inutiles.
Des risques pour la santé insoupçonnés, surtout en cas de fortes chaleurs
Outre leur impact environnemental, les mini-ventilateurs posent des risques pour la santé. En cas de canicule, ils peuvent perturber la régulation thermique naturelle du corps.
Lorsque la température dépasse les 30°C, le ventilateur assèche la sueur trop rapidement, empêchant le corps de se refroidir efficacement, ce qui augmente le risque de déshydratation ou de coup de chaleur.
Par ailleurs, utiliser ces dispositifs à proximité du visage peut provoquer irritation des yeux et dessèchement des voies respiratoires, surtout pour les personnes déjà sensibles ou allergiques. Ces effets secondaires, souvent sous-estimés, peuvent aggraver l’inconfort lors de fortes chaleurs.
Quelles alternatives simples et efficaces adopter en été ?
Pour rester au frais sans recourir à ces gadgets, des gestes simples suffisent. Boire beaucoup d’eau, éviter l’exposition directe au soleil entre 12h et 16h, porter un chapeau, ou encore utiliser un linge humide sur la nuque ou le visage sont des solutions naturelles et efficaces.
En somme, le mini-ventilateur ne devrait pas être considéré comme un indispensable estival. Son coût environnemental élevé et ses effets indésirables sur la santé en font un accessoire à reconsidérer.
Opter pour des alternatives plus durables et respectueuses du corps reste la meilleure option pour traverser l’été en toute sécurité.