💾 État Sauvé
EN DIRECT
00:00
00:00

LA RADIO QUI VOUS
FAIT DU BIEN

  
 

Compléments alimentaires : un petit guide pour ne pas les prendre n’importe quand

© Crédit photo : Rido via Adobe Stock
Un guide pratique et nuancé sur les compléments alimentaires : comprendre quand ils sont utiles, les risques de la prise sans diagnostic, et comment les intégrer en toute sécurité.

Le monde des compléments alimentaires séduit, souvent promis comme solution facile à la fatigue, au stress ou à une carence supposée. Pourtant, leur prise n’est pas anodine : sans évaluation préalable, elle peut être inutile voire dangereuse. Voici pourquoi il vaut mieux ne pas les prendre « à tout-va », et comment les utiliser avec intelligence.

Comprendre ce qu’est un complément alimentaire

Le complément alimentaire est une denrée alimentaire concentrée en vitamines, minéraux, acides aminés ou extraits végétaux : vendu sous forme de gélules, comprimés, poudres ou sprays, son objectif est de suppléer une insuffisance nutritionnelle.

Ce produit n’est pas un médicament : il ne guérit pas une maladie, et ne doit pas être utilisé à la légère. En Europe, il est réglementé depuis la directive 2002/46/CE et la France impose une déclaration à la DGCCRF, avec l’ANSES assurant la vigilance sanitaire des ingrédients.

Pourquoi les prendre seulement si nécessaire

Pour les personnes en bonne santé, ayant une alimentation équilibrée, l’Académie nationale de médecine rappelle que les compléments alimentaires ne sont généralement pas nécessaires et peuvent même comporter des risques.

Certains micronutriments comme le fer ou le calcium exposent à des risques de surdosage, voire à une hausse de mortalité dans certains cas, si pris sans indication. Seul le magnésium semble relativement sûr en cas d’automédication modérée.

Un bilan médical ou nutritionnel permet d’identifier de vraies carences : une prise de sang peut alors guider le choix d’un complément. Faire appel à un professionnel formé à la micronutrition ou un médecin est une étape indispensable.

Les dangers d’une acquisition impulsive

L’achat impulsif de compléments peut entraîner plusieurs problèmes. Premièrement, la composition n’est pas toujours transparente : additifs, ingrédients peu documentés, surdosage. Les allégations marketing exagèrent souvent l’efficacité, sans étude clinique rigoureuse pour les étayer.

Deuxièmement, les interactions médicamenteuses sont réelles : certaines plantes ou nutriments peuvent moduler des traitements allopathiques, provoquer des effets indésirables, voire compromettre des suivis médicaux.

Enfin, prendre un complément inutilement peut donner un faux sentiment de sécurité et retarder des actions plus utiles, comme améliorer l’alimentation ou l’hygiène de vie.

Quand et comment les utiliser intelligemment

Un complément est utile quand un professionnel identifie une carence documentée : fatigue liée à une baisse de fer, besoins accrus en vitamine D chez les personnes âgées, déficit en magnésium pendant les périodes de stress. Dans ces cas, la complémentation peut apporter un réel bénéfice physiologique.

La micronutrition propose une approche structurée : rééquilibrer l’alimentation tout en ajustant compléments et micro‑nutriments selon les besoins individuels. Il est conseillé de commencer par des cures raisonnables, de courte durée, en gardant un suivi médical ou alimentaire.

Certaines spécialités, comme les omégas‑3 pour l’arthrose ou la chondroïtine/glucosamine, affichent une efficacité modeste mais documentée. Elles exigent une prise régulière d’au moins un mois avant de constater un effet possible et ne conviennent pas à tous sans avis médical.

Un usage réfléchi, pas systématique

Penser qu’un supplément va compenser toutes les faiblesses de notre alimentation est un leurre. La priorité reste une alimentation variée, riche en fruits, légumes, oméga‑3 via poissons gras ou graines, et aliments complets.

Les compléments ne remplacent pas la qualité de ce que l’on mange. Ils peuvent être un outil complémentaire, pas un palliatif permanent. Les entreprises spécialisées, telles qu’Argalys ou CRP Phyto, soulignent l’importance de formules transparentes, centrées sur les besoins réels et sans excès d’additifs.

Pédagogie pratique pour ne pas se tromper

Avant toute prise, plusieurs étapes sont recommandées : identifier un besoin concret, faire un bilan sanguin ou nutritionnel, consulter un professionnel de santé, puis choisir un produit conforme, certifié, sans doses excessives. Une cure courte (quelques semaines à mois selon les cas) permet d’éviter l’accoutumance ou un usage prolongé inutile.

Une fois la période nécessaire passée, il est possible de réévaluer le besoin. Cette approche mesurée garantit une utilisation prudente, sans gaspillage, sans risque, avec un vrai bénéfice si la carence est avérée.

Prendre des compléments alimentaires ne signifie pas “moins d’efforts” sur le plan alimentaire ou hygiène de vie, mais un accompagnement réfléchi et encadré.

Un mot sur les enfants et les formes innovantes

Pour les enfants, certaines marques comme Les Bienfaits proposent des compléments sous forme de spray sous la langue, évitant surdosage et ingestion accidentelle de gummies ressemblant à des bonbons. Mais même dans ces cas, une utilisation sans avis médical n’est pas recommandée.

La forme pratique ne dispense pas d’un diagnostic préalable : la vigilance reste de mise dès qu’il s’agit de compléments chez les plus jeunes.

Dans tous les cas, privilégier la qualité à la quantité, l’information à la suggestion marketing, l’évaluation avant l’usage.

Ça va vous intéresser aussi :

Ça va vous intéresser aussi…

Un jeune garçon, vu de haut et assis au pied d'un pommier, croque dans une pomme

écouter

Grande enquête sur les produits Bio : aidez-nous en répondant à quelques questions

9 avril 2025
Pour connaître la situation de votre réseau, pensez à regarder vos équipements.

écouter

Fin de l’ADSL, fermeture du réseau cuivre, fibre optique…suis-je concerné ?

28 août 2025

Émissions

Ma région