Certains élèves perçoivent les devoirs comme un véritable calvaire, et ce, dès la primaire. Une étude menée en 2023 par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) révèle que, parmi les collégiens, “46% déclarent [que les devoirs] les empêchent de faire les choses qu’ils aiment et 45% les jugent trop fatigants. Près de trois élèves sur dix déclarent qu’ils représentent une source de dispute avec leurs parents.”
Au-delà de ces résultats, demander dès la primaire aux enfants de se concentrer sur des devoirs, après une journée de 8 heures passée à étudier, est souvent contre-productif. C’est notamment ce qu’affirme Béatrice Verwaerde, psychopédagogue à Bordeaux, qui accompagne des enfants qui éprouvent des difficultés avec le système scolaire.
Selon elle, il ne faut pas demander plus de 15 à 30 minutes de temps de travail après l’école. En plus d’être parfois trop difficiles et susceptibles de creuser les inégalités socio-économiques dans les résultats des élèves, les devoirs peuvent causer chez certains élèves une baisse de confiance en eux. L’objectif est également de ne pas abîmer la relation entre l’enfant et les parents qui pourraient perdre patience face à la difficulté de l’enfant.
La psychopédagogue conseille ainsi de ne pas faire des devoirs un moment trop sacralisé dans la scolarité de l’enfant : “Leur réussite ne réside pas dans leurs notes, leur valeur n’est pas corrélée à leurs résultats scolaires.”