Toujours fidèle à son flair, la France a remis sa truffe dans les chiffres : le palmarès 2025 des chiens les plus plébiscités vient de tomber, et il confirme quelques amours canines indéboulonnables tout en révélant de nouvelles passions.
Au sommet, le Berger australien garde sa médaille de chien-star, talonné de très près par le Golden retriever.
Dix races totalisent, à elles seules, plus de 80 000 naissances LOF* en 2024 ; elles forment le best-of canin qui accompagnera nos promenades en laisse, nos pauses canapé et – avouons-le – nos galeries Instagram pendant toute l’année 2025.
*LOF = Livre des Origines Françaises. créé en 1885, le LOF est le registre où sont répertoriées les origines des chiens français de race.
L’inamovible trio de tête
Pour la septième année consécutive, quelque 15 664 chiots Berger australien ont été inscrits au Livre des origines français ; l’agilité du « berg’aus » et son regard souvent vairon continuent de séduire les familles sportives comme les néo-télétravailleurs en quête d’un compagnon vif, mais collant.
À un battement de queue, le Golden retriever aligne 14 402 naissances : sa patience légendaire, couplée à un talent inné pour rapporter tout objet lancé, maintient son succès auprès des foyers avec enfants.
Le Staffordshire bull terrier, lui, confirme qu’un cœur tendre peut battre sous un physique de body-builder : plus de 9 000 « Staffies » ont vu le jour en 2024, attestant de la popularité de ce colosse affectueux.
La garde montante des polyvalents
Derrière ce trio vedette arrive le Berger belge, toutes variétés confondues, dont 7 765 chiots LOF incarnent l’idéal du chien de travail capable d’assurer autant la protection d’un jardin que la réussite d’un concours d’agility.
Juste après, le Cocker spaniel anglais grimpe à la cinquième place : 6 784 naissances et des oreilles soyeuses qui font oublier sa réputation de « chien pot de colle ».
Sixième, le Labrador retriever (6 483 naissances) rappelle que la gentillesse demeure une valeur sûre ; il profite aussi de la hausse des adoptions de chiens d’assistance, où il excelle.
Entre charme britannique et renaissance des Teckels
Le très civilisé Cavalier King Charles se maintient au septième rang, fort de 6 431 nouveaux pedigrees et d’un format qui plaît aux citadins en quête d’un chien de salon qui adore quand même gambader.
Le Berger allemand, en baisse de popularité depuis son âge d’or mais toujours valeureux, reste huitième avec 6 307 naissances, confirmant son repositionnement comme partenaire sportif plutôt que simple chien de garde.
Neuvième, le Berger américain miniature continue son irrésistible percée : 5 606 naissances et une silhouette compacte qui reprend le look du Berger australien sans exiger autant de kilomètres quotidiens.
Enfin, le Teckel pousse son museau à la dixième place (5 065 naissances) ; son format XXL en caractère mais XS en taille séduit les millennials friands de chiens « prêt-à-poster » sur les réseaux sociaux.
I-CAD versus LOF : quand l’identification raconte une autre histoire
Le classement des identifications I-CAD, qui mélange chiens de race et apparences raciales, couronne également le Berger australien, mais il place le Chihuahua et le Border collie sur le podium, signe que la France des villes ne choisit pas toujours la même mascotte que la France des pedigrees.
Ce décalage s’explique : les petits gabarits, souvent non LOF, sont privilégiés pour la vie en appartement, tandis que les naissances LOF reflètent l’activité des éleveurs et l’attrait persistant pour les chiens de travail ou de chasse.
Tendances 2025 : ce que révèlent les chiffres
Deux signaux faibles méritent l’œil : le boom du Cocker anglais – porté par une image « Dog-friendly chic » alimentée par les séries britanniques – et la progression continue du Berger américain miniature, jugé plus « logement compatible » que son cousin australien.
À l’inverse, l’Épagneul breton et le Beagle glissent hors du top 10 LOF, sans toutefois disparaître du classement I-CAD, preuve que la popularité numérique ne rime pas toujours avec reproduction encadrée.
Choisir la bonne race : quelques repères avant de craquer
Ces statistiques font rêver, mais elles rappellent surtout qu’un chien doit être choisi selon l’activité du foyer, la place disponible et la capacité à gérer son énergie.
Un Berger australien ne pardonnera pas l’ennui ; un Teckel souffrira sur un canapé sans promenades variées. Un Golden, sous son air placide, réclame davantage qu’un simple jardin.
Bref, le top 10 éclaire les envies collectives ; la responsabilité individuelle, elle, commence toujours par un rendez-vous chez un éleveur sérieux… ou dans un refuge, où la race importera moins que la rencontre.
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