Les ordinateurs, les tours et les téléphones s’accumulent sur les étagères. Abdel Illah Fehli, ingénieur de formation, a transformé une partie de sa maison en un atelier baptisé High tech solidaire. Dans ce cadre, il répare des équipements high-tech que des clients lui confient et d’autres, destinés à être jetés. Le tout est proposé à un prix réduit ou gratuitement aux personnes défavorisées et aux écoles.
“C’est un sacerdoce. Je ne vis pas de ça, même si beaucoup pourrait en vivre, car le marché est porteur. Les gens ont moins de pouvoir d’achat donc ils se tournent vers le recyclage”, explique-t-il.
15% des Français en situation d’illectronisme
Selon des chiffres de l’Insee, 15% des Français étaient en situation d’illectronisme en 2021. Ces derniers n’auraient donc pas eu accès à Internet au cours des trois mois précédant l’enquête.
“Je rencontre parfois ce type de profil. Il y a aussi les personnes qui ont un téléphone ou un PC et qui n’ont pas les moyens de le réparer. Et puis, certains réparateurs proposent des tarifs tellement élevés qu’on se dit souvent qu’il est préférable d’acheter du neuf plutôt que de réparer.”
Des solutions contre l’obsolescence programmée
Un poste de travail informatique – un écran et une unité centrale – nécessite 1,8 tonne de ressources naturelles. S’équiper avec du matériel de seconde main est donc une solution bien plus écologique. “Un PC, s’il a moins de cinq ou six ans, peut durer plus que la vie d’un individu, s’il est réparé.”
Abdel travaille avec d’autres passionnés d’informatique sur un nouveau système d’exploitation pour smartphone, qui pourrait permettre de contrer l’obsolescence programmée.